l’Autonomie à chaque âge de la vie
L’OMS reconnait 4 sortes d’autonomie que nous pouvons accompagner chez l’enfant:
Autonomie physique.
L’autonomie psychique.
L’autonomie sociale.
L’autonomie juridique.
comment aborder ces quatre enjeux avec nos enfants?
L’enfant lui même le dit: « moi tout seul » ; or nous avons nos emplois du temps, nos impatiences, la fatigue et sans le vouloir nous passons à côté de ces périodes sensibles où l’autonomie se construit. Et si, les fins de semaines, nous prenions ce temps ? d’être à côté de notre enfant, et de l’aider à faire tout seul ?
Il veut grimper sur le tabouret tout seul à 2 ans
il entraine son autonomie physique et motrice :
Le laisser faire, et juste tenir le tabouret pour qu’il reste stable : l’enfant s’exerce en équilibre, dans ses muscles, dans ses coordinations, il affronte sa peur et le risque, il mesure ses progrès…
Il va peut-être tomber ? comme vous l’avez mis en sécurité – en éloignant le tabouret des angles d’un meuble, ou d’un radiateur par exemple- il est frustré, énervé de rater, il s’est un peu cogné, il va bien et il va recommencer, s’exercer encore et encore, et c’est bien.
Exemple : Il veut choisir ses vêtements tout seul (5 ans)
Pour nourrir ce besoin d’autonomie psychique – choisir – vous pouvez l’accompagner à la fenêtre, ou dehors, et lui demander
- ce qu’il sent sur sa peau : le froid ? le chaud ?
- Ce qu’il voit : le soleil ? le vent dans les branches?
- Ce qu’il sent : odeur de pluie ? de neige ?
en lui posant des questions sur ses sens et sur le « bon sens » vous l’aidez à faire le lien entre la saison, la météo, le besoin de protéger son corps. Et lui faire imaginer : et quand tu iras à l’école, ? et quand tu sortiras de l’école ? et as-tu une activité ensuite ? de quoi as-tu besoin pour cette activité ?
une page à découvrir pour s’habiller tout seul: https://www.bloghoptoys.fr/?s=autonomie
Pourquoi lui poser des questions au lieu de lui expliquer ?
Pour qu’il devienne autonome ! pour qu’il se fie à son observation, à ses sensations, à son questionnement intérieur.
exemple : il veut préparer son cartable tout seul
ou son sac de sport, ou son bagage pour aller dormir chez… (5 à 9 ans) : il exerce son autonomie physique (faire) et psychique (aller ailleurs une nuit)
- lui faire préparer d’abord dans sa tête :
- qu’est-ce que tu vas y faire ?
- avec qui ?
- c’est situé où ?
- lui faire penser à la liste du matériel dans sa tête : et donc tu auras besoin de quoi ?
- le laisser préparer TOUT le matériel, pour qu’il puisse garder les informations en tête, dans la continuité de sa préparation intérieure
- valider avec lui et le féliciter !
- la prochaine fois il fera tout seul ; et ne pas vérifier car il a besoin de votre confiance et de faire l’expérience de la réussite PAR LUI-MEME. Il y a aura parfois des loupés… faites en vous-même le point : est-ce « grave » ? ce qui lui manque est-il fondamental ? (nb : la Ventoline est fondamentale pour un enfant asthmatique, son pyjama non 😉
les ados et le besoin d’autonomie sociale et juridique
exemple : il veut vraiment faire les démarches sur parcours sup tout seul… (vécu…)
nous en discutons avec lui pour « préparer le terrain » : ses envies, les pistes déjà explorées, les documents nécessaires, les contacts pris, etc. Quand tout est prêt « dans sa tête », nous le laissons agir . Va-t-il « louper » une orientation ? pas sûr : un jeune qui assume son autonomie et ses prises de risques est-il en train de rater sa vie même s’il n’est pas dans l’école qu’il aurait aimé intégrer ? Quels sont vraiment les risques ? Comme dans quelques semaines -après parcours sup – il va vivre ailleurs. Il aura besoin d’être complètement autonome pour ses besoins fondamentaux (boire, manger, dormir, se déplacer, apprendre, rencontrer, veiller à sa sécurité physique et mentale, gérer son argent, sa santé…) : L’autonomie : c’est la capacité à se gouverner soi-même !
et s’il n’y arrive pas ?
pour les petits : la bande visuelle de programmation :
pour les enfants distraits ou dys- traits, les supports visuels sont très précieux,
vous trouverez un support épatant ici – voir site
et pour les plus grands ? le temps partagé ou l’on échange autour des besoins, de la situation, de ce qui doit être anticipé vous permettra ensemble de découvrir les points valides et clairs pour votre jeune, et les points à sécuriser.
En fait, vous ne le laissez jamais,
vous l’accompagnez différemment,
vous l’aidez à « faire tout seul ».
grâce aux images
Merci à Maria Montessori qui a tant travaillé à cette démarche,
https://www.montessori-france.asso.fr/page/167406-maria-montessori-et-sa-vision-de-l-enfant
Nous sommes au côté des enfants pour qu’ils se déploient, qu’ils deviennent le meilleur d’eux-mêmes.
Maria Montessori écrivait que « toute aide inutile est une entrave au développement de l’enfant. »
laissons les tenter, tester, et devenir fiers d’eux-mêmes, confiants dans leurs capacités à relever les défis.
être parents = une aide à la vie.